En novembre 2023, les agences régionales de la santé des Hauts-de-France et d’Île-de-France ont lancé une campagne conjointe sur les risques liés à la consommation de protoxyde d’azote.
Le protoxyde d’azote, appelé également “gaz hilarants” et indolore et fréquemment utilisé en médecine et dans l’industrie, notamment pour la fabrication d’aérosols. En raison de ses caractéristiques euphorisantes, cette substance est depuis plusieurs années utilisée à des fins festives. Cependant, le protoxyde d’azote n’est pas sans risque pour son usager. Effectivement, à travers l’étude conjointe des ARS Hauts-de-France et Île-de-France, il a été souligné les effets négatifs que cette substance peut avoir sur la santé des personnes. Nous pouvons citer les risques immédiats suite à la consommation comme l’asphyxie par manque d’oxygène, des brûlures liées au froid du gaz lors de son expulsion de la cartouche, vertige ou encore des pertes de connaissance. Nous pouvons par ailleurs ajouter à cela qu’une prise régulière ou à forte dose de protoxyde d’azote peut entraîner à termes des troubles psychiques, mais également un impact direct sur le bon fonctionnement des organes du corps humain comme de l’anémie (baisse d’hémoglobine dans le sang) ou encore une atteinte directe de la moelle épinière permettant le transfert d’information entre le cerveau et les organes.
Ainsi, malgré l’aspect récréatif, il est fortement recommandé pour garantir sa santé physique et mentale de ne pas consommer de protoxyde d’azote. Cependant, en cas de prise de la substance, il est à observer chez ses consommateurs certaines pratiques pour son utilisation afin ne pas se mettre en danger ou ne pas mettre en danger les autres. Ces pratiques sont énoncées pour certaines par la MIDELCA comme :
– ne pas inhaler directement à la capsule
– consommer assis pour éviter les pertes d’équilibre ou de connaissance
– ne pas en consommer de protoxyde d’azote lors d’une activité nécessitant un travail de concentration
– respirer de l’air entre les inhalations
– Éviter l’inhalation de cette substance avec la consommation d’autres substances psychoactives (alcool, cannabis, médicaments…)
– ne pas en prendre en cas de grossesse
Afin d’approfondir la documentation sur les effets du protoxyde d’azote sur le corps, mais également ses effets sur notre société, vous pourrez trouver en références de cet article des liens menant à différentes ressources numériques abordant ce sujet tels qu’un podcast, articles de l’ARS, ou encore étude sociologique.
Références :
ARS Iles de France. 2023a. « “Le proto, c’est trop risqué d’en rire” Une campagne pour sensibiliser aux risques liés à la consommation du protoxyde d’azote ». Consulté 2 février 2024 (https://www.iledefrance.ars.sante.fr/le-proto-cest-trop-risque-den-rire-une-campagne-pour-sensibiliser-aux-risques-lies-la-1).
Parlons Proto, réal. 2023. Le proto c’est trop risqué d’en rire !
ARS Haut de France. 2023b. « Usage détourné du protoxyde d’azote : une pratique à risques ». Consulté 2 février 2024 (https://www.hauts-de-france.ars.sante.fr/usage-detourne-du-protoxyde-dazote-une-pratique-risques).
Drougard, C. « Podcast – Le Protoxyde d’azote, en vrai c’est quoi ? | MILDECA ». Consulté 2 février 2024 (https://www.drogues.gouv.fr/podcast-le-protoxyde-dazote-en-vrai-cest-quoi).
MILDECA, réal. 2022. Radioscopie – Le proto, en vrai, c’est quoi ? https://www.youtube.com/watch?v=C0mTfkRosRQ&ab_channel=MILDECA
Leclercq, Maya, et Antoine Talva. 2022. Étude sociologique sur les usages et les usagers de protoxyde d’azote dans les Hauts-de-France.
