France Asso Santé Grand-Est a souhaité faire une enquête qualitative pour donner et recueillir la parole de personnes en situation de précarité. Ces échanges ont permis d’identifier les problématiques de parcours de soins de ces publics à travers leurs différentes expériences. Cette enquête a donné la parole à 39 personnes via 8 associations œuvrant dans le champ de la précarité en région Grand-Est.
Un public plus conscient de l’importance de préserver son capital santé que l’on aurait pu l’imaginer.
Cette enquête montre que les personnes en situation de précarité, contrairement à certaines idées reçues, ont conscience de l’importance de préserver leur santé et tentent de prendre soin d’elles, que ce soit avec des gestes de prévention (port du masque, manger « sainement », etc.) ou en utilisant, ce que l’on peut appeler communément des « remèdes de grands-mères ».
Des dispositifs d’état satisfaisant mais parfois encore méconnus.
Les dispositifs d’Etat, comme l’Aide Médicale d’Etat (AME) ou la Complémentaire Santé Solidaire (CSS), paraissent bien identifiés et semblent correspondre aux besoins de ces publics. Ce n’est toutefois pas le cas de tous les dispositifs comme les Permanences d’Accès aux Soins de Santé (PASS) qui restent encore méconnues.
Le risque de refus de soins aux bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire réaffirmé.
Malgré la satisfaction sur les dispositifs d’Etat, les personnes interrogées ont fait part de certaines problématiques qu’elles pouvaient rencontrer. En effet, la complémentaire santé solidaire peut amener des ruptures dans le parcours de soins de ces populations car encore trop souvent, certains médecins les refusent pour ce motif.
Nécessité de remettre de l’humain dans le système de santé.
Parmi les difficultés que ces femmes et ces hommes rencontrent, le numérique est un problème prégnant. Dès lors les personnes interrogées ont fait part de leur souhait de retrouver des interlocuteurs face à eux pour mieux appréhender leurs démarches administratives, que ce soit à l’Assurance Maladie, à la Caisse d’Allocation Familiale, etc.
La seconde chose que ce public souhaiterait pour faciliter son accès aux soins, c’est d’être mieux informé sur les dispositifs et les associations d’aide ou d’accompagnement qui sont à leurs dispositions.