Dans un rapport d’étude participative, douze personnes en situation de pauvreté et treize professionnels de santé et du social engagés dans le réseau Wresinski Santé d’ATD Quart Monde analysent ensemble deux ans de pandémie Covid-19 et formulent des recommandations. Trois chambérien.nes ont participé à cette étude.
Largement nourrie de l’expérience et de la parole directes des personnes concernées, cette étude – réalisée dans le cadre du Fonds National de Démocratie Sanitaire – met en avant les effets de cette période de crise sur la santé des personnes en situation de précarité et l’impact de cette situation sur leurs conditions de vie et sur leurs droits. Alors que la crise a touché tous les domaines de la vie et affecté la santé dans toutes ses dimensions, l’étude s’attache notamment à analyser les effets de cette pandémie dans cinq domaines : l’accès aux droits et aux soins, la santé mentale et physique, la vaccination et le pass sanitaire, l’alimentation, le numérique.
Cette étude démontre que la pandémie et ses conséquences ont révélé et amplifié, dans de nombreux domaines, des vulnérabilités que beaucoup de personnes vivent au quotidien en temps ordinaire. Ces constats ont également permis de formuler des préconisations dans différents domaines allant de l’accès aux soins à la communication sanitaire en passant par la vaccination, l’alimentation, le logement, les liens sociaux, la participation, etc. Elles s’articulent notamment autour de trois recommandations socles :
- Toujours associer les personnes en situation de précarité aux prises de décisions à tous les niveaux (de la vie nationale à locale), avec le souci et les moyens d’aller chercher celles qui sont les plus éloignées,
- Privilégier des mesures permanentes et durables, maintenues en situation de crise pour que les plus pauvres disposent d’un véritable filet de sécurité, et en allant à la rencontre des plus pauvres,
- En situation de crise ne jamais tout fermer et maintenir le lien humain avec des services minimum (publics et associatifs) et
un accès à des droits et à des interlocuteurs pour éviter aux personnes l’aggravation de leur situation.
En outre, le rapport propose d’établir et mettre en œuvre un plan social orange (par analogie aux plans blancs) pour une gestion anticipée et organisée de nature à coordonner et mettre en œuvre toutes les actions de proximité auprès des personnes en situation de précarité en temps de crise.
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