Des petits-déjeuners distribués gratuitement dans les écoles, c’est l’un des leviers que propose le gouvernement pour réduire les inégalités alimentaires dans son plan d’action pour la transformation de l’aide alimentaire et la lutte contre la précarité alimentaire.
Près d’un professeurs des écoles sur deux identifient dans sa classe des élèves qui ont sauté le petit-déjeuner. Les raisons invoquées sont dans l’ordre : le manque d’appétit, le manque de temps, le lever précoce, le stress, l’absence des parents le matin et enfin les raisons économiques. En moyenne, 3,4 élèves par classe, du CP au CM2, arrivent en classe le ventre vide.
Les conséquences peuvent être lourdes pour les enfants et leurs apprentissages. Ils sont en effet plus fatigués, moins concentrés, moins attentifs et moins participatifs.
Près de 90 000 élèves ont bénéficié de ces distributions sur l’année scolaire 2020-2021. L’État compte multiplier par trois le nombre d’écoles bénéficiaires au cours de l’année 2021-2022 et ainsi alléger la charge des familles. En répondant aux besoins nutritionnels de l’élève, l’objectif du dispositif des petits déjeuners est double :
– participer à la réduction des inégalités alimentaires pour le premier repas de la journée, indispensable à une concentration et une disponibilité aux apprentissages scolaires.
– former les élèves à une éducation à l’alimentation par la mise en œuvre d’un projet pédagogique et éducatif accompagnant cette distribution.
Il est également un temps privilégié de partage et de convivialité.
Pour en savoir plus :
Eduscol, Focus sur le dispositif des petits-déjeuners
Exemple d’un Projet éducatif et pédagogique petits-déjeuners à l’école par le Département de la Nièvre
P. Hebel, Le petit-déjeuner, un repas essentiel de plus en plus délaissé et simplifié, CREDOC, 2015