Depuis plus de dix ans, les professionnels du réseau Intermed se rendent au domicile des personnes en rupture et isolées pour tenter de les rattacher au droit commun. Une démarche d’«aller vers » pour soutenir des personnes en grande exclusion qui ne demandent rien.
La revue Actualités Sociales Hebdomadaires consacre un dossier complet consacré à « l’Aller vers », c’est à dire « ne pas attendre qu’une aide soit sollicité, mais la proposer sans l’imposer« . Un des articles présente le réseau Intermed.
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Chez Intermed, le suivi s’effectue au carrefour du social et du médical. Célia Tefaatau, infirmière pour le réseau en Savoie et auparavant en libéral, voit les limites d’un suivi purement sanitaire. «J’ai rencontré il y a peu un monsieur obèse, invalide à la suite d’un accident de la route, raconte-t-elle. Son père est décédé à l’hôpital, donc sa mère a souhaité soigner son fils chez elle. Mais elle ne s’e sort plus. Là où une infirmière libérale aurait demandé une hospitalisation en urgence, ma priorité est de rassurer la maman et de rétablir sa confiance dans le corps médical.» Après dix ans à l’hôpital public, Marieke Leroy confirme : «Avoir travaillé en psychiatrie est un bagage utile, qui permet d’amener ma vision de la clinique sans la réticence de la blouse blanche. Le réseau Intermed, c’est cette idée de soin par le lien.» (Extrait de l’article consacré au Réseau Intermed).
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